Je pense donc je réduis



Dans le cadre des actions pour la réduction de l’utilisation des pesticides par les communes, le SMAGGA organisait mercredi 18 janvier 2017 une matinée technique. 50 élus et agents des communes ont répondu à l’invitation de cette réunion placée sous le thème de la prise en compte de l’entretien d’un espace public dès sa phase de conception.
« Si l’on souhaite supprimer l’utilisation des herbicides sur l’espace public, il faut faciliter l’entretien de ces espaces en imaginant des solutions faciles et rapides afin que les agents en charge de leur entretien ne perdent pas un temps infini autour d’un pied d’arbre ou sous un banc public… », explique Frédéric Augier, animateur qualité de l’eau au SMAGGA.

Les deux intervenants présents ont insisté sur la nécessité de partager les projets avec les différents publics, qu’ils soient jardiniers communaux en profitant de leur savoir-faire et de leurs connaissances du terrain, ou simples utilisateurs en identifiant leurs usages. « Si le public ne profite pas de la totalité des pelouses d’un parc, il est préférable de laisser la végétation spontanée reconquérir les parties les plus éloignées des allées. Cela permet de faire des économies, tant en matériel qu’en moyens humains, et d’enrichir la biodiversité en faisant revenir la flore autochtone et ses insectes », rappelle Lionel Revolat, formateur à la Maison Familiale Rurale de Sainte-Consorce. Olivier Fayolle paysagiste missionné par le CAUE (Conseil d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement) a, quant à lui, rappelé l’importance pour les communes de se faire accompagner dans leur projet pour ne pas manquer les étapes clés de la création d’un nouvel aménagement.

Un conseil qu’a d’ailleurs suivi la mairie de Brignais pour la réalisation du parking du Briscope, pôle culturel regroupant la médiathèque et le centre culturel de la commune. Trois aspects ont été pris en compte pour définir sa conception : l’intégration au parc le séparant de la mairie, sa cohérence avec la rénovation du Briscope en 2012, et enfin l’infiltration des eaux à la parcelle.

Je pense donc je réduis
C’est ce dernier aspect qui a particulièrement retenu l’attention des visiteurs. En effet, les places de stationnement sont constituées d’un quadrillage de pavés avec du trèfle en guise de joint. « Le trèfle jaunit lors de fortes chaleurs et redevient vert une fois la sécheresse passée. Autre avantage, il est économique en tonte, avec tout au plus 6 passages dans l’année », précise Eric Jullien, responsable du service espaces verts de la commune. Le choix de végétaux adaptés permet aussi de réduire la fréquence d’arrosage automatique qui se limite ici à une programmation mensuelle. « Les coûts de réalisation d’un tel équipement sont environ 20 % plus élevés qu’un parking classique. Mais avec des coûts d’entretien réduits et une plus-value paysagère, les élus ont décidé de parier sur l’avenir », souligne Paul Minssieux, maire de Brignais.

Vendredi 20 Janvier 2017