Aménagement de 16 seuils sur le Garon et ses affluents

Une étude réalisée en 2006 par la Fédération du Rhône pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques (FRPPMA) a permis d’identifier une soixantaine d’obstacles cloisonnant la rivière et empêchant les poissons et les sédiments de circuler librement vers l’amont et vers l’aval. « En se sédentarisant sur un secteur de la rivière, les diverses espèces de poissons arrivent à se reproduire entre membres d’une même lignée ; cette absence de brassage génétique peut provoquer à terme une dégénérescence de l’espèce, ou pire, sa disparition", précise Frédéric Margotat, technicien de rivière au SMAGGA. Pour éviter d’en arriver là, il est indispensable de restaurer la continuité piscicole sur le Garon et ses affluents. Pour cela, le contrat de rivière du Garon, signé en juillet 2013, prévoit un ambitieux programme de travaux sur les sites identifiés comme prioritaires.

Ainsi, d’ici 2018, 16 seuils jugés infranchissables seront aménagés.

Depuis 2012 :
- pont des Gardonnes sur l’Artilla en 2012,
- ponts de la Tuilière et pont du Rely sur le Cartelier en 2013
- seuil sur le Haut-Garon à Thurins en 2013.

5 chantiers réalisés en 2014 :
- 1 sur le Cartelier à Rontalon (4 550 € HT)
- 2 sur le Garon à Thurins et Vallée en Barret ( 4 450 et 14 000 € HT)
- 2 sur le Furon à Soucieu-en-Jarret (réalisation des travaux par la Lyonnaise des Eaux dans le cadre d’une convention de partenariat passée avec le SMAGGA, suite à la pollution du Furon du 2 juillet 2009 causée par un dysfonctionnement d'un poste de relevage des eaux usées)

3 chantiers réalisés en 2015 :
- 1 sur le Furon à Soucieu-en-Jarrest (5 500 € HT)
- 2 sur le Cartelier à Rontalon (11 500 € HT)

5 projets en 2016
- 1 sur le Garon à Messimy
- 1 sur le Furon à Soucieu-en-Jarrest
- 1 sur le Cartelier à Rontalon
- 1 sur le Garon à Brignais (aqueduc) - projet à l'étude
- 1 sur le Garon à Millery (seuil des Mouilles) - projet à l'étude

Ces travaux doivent permettre de répondre aux objectifs réglementaires fixés par l’Europe, imposant à la France d’atteindre d’ici 2015 - ou à titre dérogatoire pour 2021 ou 2027 selon l’état de dégradation des milieux - le bon état des eaux superficielles et souterraines. Or, l’atteinte de ce bon état passe par la libre circulation des espèces sur cet espace de 206 km2 traversé par 130 km de rivières.

Principal partenaire :
- Agence de l'Eau Rhône Méditerranée et Corse
Avec sur certains travaux, le soutien ponctuel de la COPAMO, la Lyonnaise des Eaux, la Région Rhône-Alpes, la Fédération du Rhône pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques.